La baie de Somme, ses mollières et ses moutons sont une des images les plus connues de la Picardie. Mais l'écosystème est fragile, son équilibre est surveillé par les éleveurs et les scientifiques, pour que faune, flore et activité humaine, coexistent, sans qu'aucune n'empiète sur l'autre.
En Baie de Somme, plus de 1 200 hectares de mollières, ou prés salés naturels, bordent la mer. C'est là que sont élevés les agneaux de pré salé, reconnus au niveau européen par une appellation d'origine protégée. Au plus fort de la saison, on compte jusqu'à 4000 têtes dans la baie, mères et agneaux. Pour obtenir l'AOP, le cahier des charges est très strict : chaque agneau doit pâturer au moins 135 jours entre la fin mars et la mi-décembre.
Les scientifiques du GEMEL, le groupe d'étude des milieux estuariens et littoraux, de surveiller tout ça de près. Les prés salés font partie du domaine public maritime, les lots font l'objet d'une autorisation d'occupation temporaire, renouvelée tous les 9 ans.
Ensemble, scientifiques et éleveur travaillent à préserver l'équilibre de l'écosystème du lieu, en évitant par exemple le surparturâge.
► Regardez le grand format signé Laurent Pénichou, Jérôme Arrignon, Olivier De Nesle et Fabien Desgardins